Elisabeth Borne veut faire de la lutte contre le harcèlement scolaire la priorité de la rentrée 2023

Publié : 7 juin 2023 à 9h24 par Iban D

Elisabeth Borne

Crédit : Twitter @Elisabeth_Borne

La Première ministre a été interrogée hier à l'Assemblée sur les actions envisagées par le gouvernement en réponse au suicide de Lindsay, le 12 mai, à Vendin-le-Vieil.

La lutte contre le harcèlement scolaire sera la "priorité absolue de la rentrée 2023". C'est l'engagement pris par Elisabeth Borne, hier, devant les députés de l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement. La Première ministre répondait à une question de la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, sur les actions envisagées par l'exécutif près d'un mois après le suicide de Lindsay, 13 ans, à Vendin-le-Vieil.


"Le harcèlement est un fléau qui mine le quotidien de milliers de jeunes et cause trop souvent des drames", a déploré Elisabeth Borne au début de sa prise de parole. Après avoir exprimé sa solidarité et son soutien à la famille et aux proches de Lindsay, la cheffe du gouvernement a rappelé les dispositifs déjà en place pour lutter contre le harcèlement et les mesures envisagées pour la prochaine rentrée. 


Obligatoire dans les écoles primaires et les collèges depuis 2022, le programme pHARe de lutte contre le harcèlement sera étendu aux lycées en septembre 2023. Ce dernier prévoit la désignation de référents sur le harcèlement, la création d'un protocole de prise en charge des victimes, et la sensibilisation des parents et des professeurs au sujet du harcèlement. "Nous devons aller plus loin", a également affirmé Elisabeth Borne devant les députés. Dès la rentrée prochaine, un adulte référent dans la lutte contre le harcèlement sera désigné dans chaque collège. En primaire, les élèves auteurs de harcèlement pourront être écartés d'une école via un décret. La formation des personnels contre le harcèlement sera obligatoire et les moyens seront renforcés pour les plateformes d'alerte et d'écoute.


Enfin, Elisabeth Borne a demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et du Numérique "d’appuyer le ministre de l’Education nationale afin d’être plus efficace dans la prévention et les sanctions contre le harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux."